quoi de neuf dans autres vues ?

15/11/2009

... rien

nerfs qui lâchent
mots qui fâchent
carapace
tu effaces
vague larme
ou vacarme
mots ruptures
et blessures
ton armure
tes murmures
rien n'est dit
tu maudis
et puis craches
tu arraches
les mots cris
ennemis
de tes rêves
tes mots crèvent

entre rien et...

Mon poing s'écrase sur le vide hermétique sans lendemain de tes errances
Sysiphe et Oedipe voguent de concert aux vagues limites des images amassant
lentement et à rebours
sur l'axe des vertèbres
ployant
les excuses explicatives et expiatoires
des hiers et avant
des manquements
aux manqués

ne dis plus
rien
ne dis

tu dévies sans devenir

ligne 3

Si le sel s'épaissit
Si les larmes se dérobent
Silex silencieux

L'attraction lunaire
Ensevelie de quolibets
la mélancolie brume
mêlée de gouttes

vaste vertige
la route impasse

mots refroidis
versant erreurs
la vie impasse

ligne 2

la glace
vue de l'intérieur
s'efface
pictophage

l'horizon
se fissure

ligne 1

tes yeux sont un miroir
sans issues
comme tout les mouroirs
où l'âme s'effondre

falaise
inaccessible

30/10/2009

tu parles tu parles (2)

première saison de l'homme militaire au minimum de la survie martelant liberté égalité fraternité Wall Street on the crack cocaïne valium appuie sur le piston de la seringue la gâchette l'interrupteur moyennant un soulagement bref jusqu'au définitif mentalement acceptable de la similitude déifiée mastiquant marmonnant prières et incantations supplique pour arriver au mieux à la ligne plus toujours très blanche vaso constrictée ego dilaté ergots venimeux gare au retour sur la bordure des chemins détracés des hommes déconstruits malléabilité des cortex enfin Afrique démantelée Europe on the run US vidée et avide enchaînement des événements et les Mariannes échevelées les racines ne s'incrusteront plus sur nos mouroirs putrides et glauques l'enfance siège de nos désirs instantanés je veux et j'exige je veux je veux je veux tout de suite sans point de rencontre simultanément être heureux riche de ce que n'ont pas mes confraternels misérables détenteurs d'un bonheur préprogrammé dans leurs cordes dans leurs geôles larvées de solitudes équivoques l'escalier de nuit serpentant le long de l'univers immolé à la concupiscence émasculée tu le dis sans ambages traçant sur le sable de tes folies nirvanesque motorisées lentement du venin chaud et gluant je rêve subrepticement de la porte qui ouvre vers les égouts vitrifiés méthodologiquement rigoureusement balisés incurvés ne pas savoir ou tout savoir connaître la suite préparée ivre immanquablement au goût divin de la toute puissance dieu ou autre simulacre déguisant la voie de la vie à la fin morsure intolérable inquantifiable dieu ou autre vitrine magique détergent de nos angoisses de nos malheurs inqualifiables tatoué sur nos rêves graffitis sans suites isolés sommes nous par milliard j'invoque l'examen du néant aggravé déconvenue convenue d'entre toutes et de plus toujours plus comme si la mort allait nous rattraper et faire la grande razzia sur nos existences aussi misérables

12/10/2009

tu parles tu parles




dominer pour le plaisir se sentir moins bête que bête loup pour son frère roué par son frère et rouage de son frère et tellement plus quand l'instinct revient au galop talon d'achille dominer et se servir d'hommes minés et ces serfs virent la liberté livrée à l'HOMME avant d'être vidée tel le gibier des vérités non assimilables dangereuses la liberté liée à un pouvoir n'en n'est plus une la liberté rivée à une croix reste le seule endroit où on ne peut plus l'atteindre le rêve zébré tel un ciel d'orage ouvrant sur l'innommable et œuvrant à l'abolition de l'homme par lui même pour la gloriole de quelques uns laisser fuir l'instant de cet instinct devenir enfin homme enfin homme rire enfin rire rester homme ad libitum sans entrave juste en corps à corps accord à corps accord à cœurs